La plateforme française de vidéo à la demande par abonnement, Salto, créée en octobre 2020 sous l’impulsion de Delphine Ernotte, Présidente de France Télévisions, Gilles Pelisson,TF1 et Nicolas de Tavernost, M6, fermera définitivement lundi, moins de trois ans après son lancement.
Les abonnements actifs seront automatiquement résiliés, et les remboursements seront effectués au prorata du nombre de jours restant sur le mois en cours. Salto continuera de traiter les données personnelles de ses abonnés jusqu’au 27 avril, date à laquelle elle les supprimera.
Seules des données comptables seront conservées pour 10 ans à compter de la date d’établissement de la facture, sous la forme d’une archive chiffrée auprès du liquidateur de la société, pour garantir leur sécurité.
Salto avait été présenté comme un concurrent français de Netflix, mais son avenir avait été compromis depuis des mois et particulièrement depuis l’échec de la fusion entre TF1 et M6. Les actionnaires ont jugé que les conditions n’étaient pas réunies pour la poursuite de Salto dans son actionnariat actuel.
Annoncé en 2018, le projet n’a reçu le feu vert de l’Autorité de la concurrence que plus d’un an plus tard, après avoir été examiné par les autorités européennes. Le lancement initialement prévu au premier trimestre 2020 a été repoussé à l’automne en raison de ces contraintes, mais cela a été après la montée en puissance de Netflix et l’arrivée de Disney+ pendant le confinement.
Les actionnaires de Salto ont également été confrontés à des obstacles en matière d’approvisionnement imposés par l’Autorité de la concurrence, qui ont représenté un « parcours du combattant ». Avec seulement 135 millions d’euros investis par ses actionnaires, Salto a également eu du mal à rivaliser avec les financements considérables déboursés par Netflix et d’autres concurrents.
Salto employait mi-janvier 42 personnes en CDI et 8 en CDD.
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